Hands-on E3 : Crysis

Par Caracolad - 14 Juillet 2007 20:11:03

Plutôt que d'aller se faire ballader dans tout Los angeles pour jouer à tout et surtout à n'importe quoi, Gamerama est resté bien au chaud dans le hangar principal du salon pour déguster un morceau du meilleur FPS jamais créé. Car il faut d'emblée clarifier la situation : Crysis annihile la concurrence. Faut dire que celle-ci n'est guère vindicative, entre un Halo 3 aussi raté que les deux premiers et un Killzone 2 qui perpétue la tradition des FPS à pratiquer dans un couloir bardé de scripts d'explosions. Le niveau de démonstration de Crysis présentait ceci dit bien des défauts, mais il va sans dire que tous seront balayés d'un revers de main d'ici la sortie du titre. L'environnement, une baie écrasée par un soleil couchant, n'est pas sans nous rappeler l'un des premiers niveaux de Far cry, mais on se rend vite compte que Crysis c'est surtout pas Far cry 1.5.

Ai-je la nécéssité de vous rappeler combien Crysis ressemble physiquement à la vie de tous les jours ? Pour parvenir à cet exploit, les athlètes de chez Crytek ont dû trimer grave pour que leur Cryengine 2 ait cinq ans d'avance sur son temps. Chez Crysis, l'HDR est réaliste en plus d'être impressionant. L'herbe est consistante et envahit le moindre recoin. L'eau n'a même pas de mots pour nous expliquer combien elle assure avec tous ses scripts de vaguelettes venues s'encastrer sur le rivage. Oui bon la physique aquatique n'est pas aussi poussée que dans Lair, mais là au moins c'est beau. Par contre la modélisation des chinois communistes (les méchants) est très quelconque, mais ça c'est juste parce que c'est une bêta, hein.





Si Far cry innovait avec sa physique des corps, Crysis évolue encore en autorisant la detruction intégrale de tout ou presque. Les cabanons s'effondrent progressivement (un poil trop facilement par contre), les arbres s'abattent avec un super coup de poing... Du coup, on se prend à rêver d'un rasage d'une forêt entière avec l'aide d'un cheat code rendant illimitées les munitions de bazooka ! Mais sans jouer les Paco Rabanne, on peut supposer que les deux autres segments de la campagne solo (le monde gelé et le vaisseau alien) comporteront moins d'éléments destructibles...

Un méfait est immédiatement perceptible dans cette version d'essai : l'intelligence artificielle n'a presque pas été activée. Les ennemis sont statiques, donc ni véloces ni réactifs. On meurt encore plus difficilement si quelques balles suffisent à tuer les vilains, ou si l'armure permet de tricher légalement (regain de vie, vitesse folle, force accrue). Le réticlue de visée est lui aussi généreux en détourant grassement les ennemis et en s'entourant d'un gros et laid cercle rouge lorsque ceux-ci nous tirent dessus. Maintenant je vais vous avouer un truc : cet article sert uniquement à indiquer aux développeurs de Crysis quels sont les quelques défauts restants dans leur jeu, afin qu'ils les corrigent pour nous sortir le meilleur FPS de tous les temps.