Qu'Electronic Arts ait rĂ©ussi Ă me transporter dans un jeu appelant au rĂȘve et Ă la poĂ©sie, ça me troue le cul. Peut-ĂȘtre est-ce finalement le bug du millĂ©naire, qui arrive avec presque neuf ans de retard. Quoiqu'il en soit, le gĂ©ant amĂ©ricain peut se targuer d'avoir accouchĂ© d'une pĂ©pite, vĂ©ritable chef d'oeuvre mĂȘlant sensations de libertĂ© et mĂ©canismes Ă l'ancienne. Mirror's Edge fait partie de ces titres qui rĂ©ussissent Ă nous faire oublier que l'on est dans un jeu vidĂ©o, et nous rĂ©veillent quelques heures aprĂšs, nous reconnectant au monde rĂ©el avec Ă la bouche: "waouw, il s'est passĂ© quoi lĂ ?". Un sentiment de trop peu sera fort lĂ©gitime, qui plus est vu la pauvretĂ© du scĂ©nario, mais il rĂ©ussit Ă s'arrĂȘter Ă temps pour qu'on ne s'aperçoive pas que certains mĂ©canismes sont rĂ©pĂ©titifs.
C'est une license bien Ă part qui vient d'ĂȘtre créée, et comme toutes les pĂ©pites, elle ne trouvera que peu d'acquĂ©reurs, chronique d'un plantage assurĂ©. AprĂšs tout, le bon goĂ»t ça se cultive.
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